Nous allons ici rappeler les différents résultats sur les suites de nombres réels qui sont des suites arithmétiques ou des suites géométriques. Le chapitre 9 du cours de terminale S est consacré à l'étude des nombres complexes. Toutes les formules données dans ce chapitre 2 pour des suites réelles seront valables plus généralement pour des suites de nombres complexes.
Remarque. Le nombre $r$ qui apparaît dans la définition précédente ne dépend pas de $n$ ou encore $r$ est constant quand $n$ varie.
On peut donner une définition équivalente :
Commentaire. La valeur de cette constante est alors la raison de la suite arithmétique $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$. C'est
la définition 2 qui le plus souvent est utilisée dans la pratique pour montrer qu'une suite est arithmétique ou n'est pas arithmétique.
On note à ce sujet que : la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ est n'est pas arithmétique si et seulement si la suite
$\left(u_{n+1}-u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante.
Montrer que la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ est arithmétique. Préciser sa raison et son premier terme.
Solution. Soit $n$ un entier naturel naturel.
\begin{align*} u_{n+1}-u_n&=\left(-2(n+1)+7\right)-\left(-2n+7\right)=(-2n-2+7)-(-2n+7)=-2n+5+2n-7\\ &=-2. \end{align*}Ainsi, pour tout entier naturel $n$, $u_{n+1}-u_n=-2$. On en déduit que la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est une suite arithmétique de raison $-2$. Son premier terme est $u_0=7$.
Commentaire. Pour montrer que la suite $(u_{n+1}-u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ est constante, on peut montrer que $u_{n+1}-u_n$ ne dépend pas de $n$. C'est ce que nous avons fait. Mais suivant le type d'exercice, on peut aussi chercher à montrer que pour tout entier naturel $n$, $u_{n+2}-u_{n+1}=u_{n+1}-u_n$.
Montrer que la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas arithmétique.
Solution. $u_0=1$, $u_1=2$ et $u_2=7$ puis $u_1-u_0=2-1=1$ et $u_2-u_1=7-2=5$. En particulier,
Ainsi, la suite $\left(u_{n+1}-u_{n}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante et donc la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas arithmétique.
Commentaire. La suite $(u_{n+1}-u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ est constante si et seulement si pour tout entier naturel $n$, $u_{n+2}-u_{n+1}=u_{n+1}-u_n$. Donc, la suite $(u_{n+1}-u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante si et seulement si il existe au moins un entier naturel $n$ tel que $u_{n+2}-u_{n+1}\neq u_{n+1}-u_n$. Dans l'exercice précédent, pour montrer que la suite $(u_{n+1}-u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante, nous avons fourni explicitement un rang $n$ tel que $u_{n+2}-u_{n+1}\neq u_{n+1}-u_n$, à savoir $n=0$.
Une suite arithmétique est définie par une relation de récurrence :
Ainsi, pour calculer $u_{17}$, on doit connaître $u_{16}$ et pour connaître $u_{16}$, on doit connaître $u_{15}$ …
Un problème reste donc non résolu : exprimer directement $u_n$ en fonction de $n$. Ce problème est résolu par le théorème suivant:
On a montré par récurrence que pour tout entier naturel $n$, $u_n=u_0+nr$.
puis $u_n=u_p+(n-p)r$
Remarque. Dans le théorème précédent, l'ordre dans lequel sont les entiers $n$ et $p$ n'est pas précisé et on a tout à fait le droit d'appliquer la formule du 2) quand $p>n$. Par exemple, on a $u_9=u_6+(9-6)r=u_6+3r$ mais on a aussi $u_7=u_{11}+(7-11)r=u_{11}-4r$.
Réciproquement, soient $a$ et $b$ deux nombres réels puis $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ la suite définie par :
Montrons que la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est arithmétique. Soit $n$ un entier naturel.
Ainsi, la suite $\left(u_{n+1}-u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est constante et donc la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est arithmétique.
Remarque. La suite des entiers naturels (pour tout $n\in\mathbb{N}$, $u_n=n$) est une suite arithmétique. C'est la suite arithmétique de premier terme $0$ et de raison $1$. C'est « la plus simple » de toutes les suites arithmétiques. La suite des entiers pairs (pour tout $n\in\mathbb{N}$, $u_n=2n$) ou la suite des entiers impairs (pour tout $n\in\mathbb{N}$, $u_n=2n+1$) sont aussi des suites arithmétiques (de raison $2$).
On sait que $u_5=-2$ et $u_9=-14$. Déterminer $u_n$ en fonction de $n$.
Solution. Notons $r$ la raison de la suite arithmétique $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$. On sait que
$u_9=u_5+(9-5)r=u_5+4r$ et donc $-14=-2+4r$ puis $4r=-14+2$ ou encore $4r=-12$ ou enfin $r=-3$.
On sait alors que pour tout entier naturel $n$,
Pour tout entier naturel $n$, $u_n=-3n+13$.
Solution.
On a montré par récurrence que pour tout entier naturel $n$, $u_n$ existe et $1\leqslant u_n<2$.
Soit $n$ un entier naturel.
\begin{align*} v_{n+1}&=\dfrac{1}{u_{n+1}-2}=\dfrac{1}{\dfrac{4}{4-u_n}-2}=\dfrac{1}{\dfrac{4}{4-u_n}-\dfrac{2(4-u_n)}{4-u_n}}=\dfrac{1}{\dfrac{4-2(4-u_n)}{4-u_n}}=\dfrac{4-u_n}{4-2(4-u_n)}\\ &=\dfrac{4-u_n}{4-8+2u_n}=\dfrac{4-u_n}{2u_n-4}=\dfrac{4-u_n}{2(u_n-2)} \end{align*}puis
\begin{align*} v_{n+1}-v_n&=\dfrac{4-u_n}{2(u_n-2)}-\dfrac{1}{u_n-2}=\dfrac{4-u_n}{2(u_n-2)}-\dfrac{2}{2(u_n-2)}=\dfrac{4-u_n-2}{2(u_n-2)}=\dfrac{2-u_n}{2(u_n-2)}=\dfrac{-(u_n-2)}{2(u_n-2)}\\ &=-\dfrac{1}{2}. \end{align*}Ainsi, pour tout entier naturel $n$, $v_{n+1}-v_n=-\dfrac{1}{2}$. On en déduit que la suite $\left(v_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est arithmétique de raison $-\dfrac{1}{2}$. Son premier terme est
Pour tout entier naturel $n$, $u_n=\dfrac{2n+2}{n+2}$.
Soit $p$ un entier naturel puis soit $n$ un entier naturel supérieur ou égal à $p$. D'après le théorème 1,
Donc
et donc aussi $u_n=\dfrac{u_{n-p}+u_{n+p}}{2}$. Ceci démontre 2). Le résultat de 1) s'obtient alors en appliquant le résultat de 2) avec $p=1$.
Commentaire. Le théorème 3 signifie que chaque terme $u_n$ d'une suite arithmétique est la moyenne arithmétique du terme qui le précède et du terme qui le suit ou plus généralement de deux termes dont les numéros sont symétriques par rapport à $n$. Par exemple, les premiers termes de la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ telle que pour tout entier naturel $n$, $u_n=3n-1$, sont
$-1$ | $2$ | $5$ | $8$ | $11$ | $14$ | $17$ | $20$ | $23$ | $26$ | $29$ | $32$ | $35$ |
Le nombre $5$ est précédé du nombre $2$ et est suivi du nombre $8$. La moyenne arithmétique de $2$ et $8$ est effectivement $\dfrac{2+8}{2}=\dfrac{10}{2}=5$. De même, deux rangs avant $23$, on trouve $17$ et deux rangs après $23$, on trouve $29$ et la moyenne arithmétique de $17$ et $29$ est effectivement $\dfrac{17+29}{2}=\dfrac{46}{2}=23$.
Solution. Notons $r$ la raison de la suite arithmétique.
On sait que $a+b+c+d+e=40$ ou encore $(a+e)+(b+d)+c=40$. Mais $a+e=2c$ et $b+d=2c$.
On obtient $2c+2c+c=40$ ou encore $5c=40$ ou enfin $c=\dfrac{40}{5}=8$.
Le produit $a\times b\times c\times d\times e$ est encore égal à $(c-2r)(c-r)c(c+r)(c+2r)$. Par suite,
\begin{align*} abcde=12320&\Leftrightarrow (8-2r)(8-r)8(8+r)(8+2r)=12320\Leftrightarrow (8-r)(8+r)(8-2r)(8+2r)=\dfrac{12320}{8}\\ &\Leftrightarrow(64-r^2)(64-4r^2)=1540\Leftrightarrow4(64-r^2)(16-r^2)=1540\Leftrightarrow(64-r^2)(16-r^2)=\dfrac{1540}{4}\\ &\Leftrightarrow(64-r^2)(16-r^2)=385\Leftrightarrow1024-16r^2-64r^2+r^4=385\\ &\Leftrightarrow r^4-80r^2+639=0\Leftrightarrow\left(r^2\right)^2-80r^2+639=0. \end{align*}Le nombre $r^2$ est donc solution de l'équation $(E)$ : $x^2-80x+639=0$. Résolvons cette équation. Son discriminant est
L'équation $(E)$ admet deux solutions : $x_1=\dfrac{80-62}{2}=\dfrac{18}{2}=9$ et $x_2=\dfrac{80+62}{2}=\dfrac{142}{2}=71$.
Ensuite, le nombre $r^2$ est solution de $(E)$ si et seulement si $r^2=9$ ou $r^2=71$ ce qui équivaut à $r\in\left\{-3,3,-\sqrt{71},\sqrt{71}\right\}$.
Puisque $a=c-2r$ est le plus petit des cinq nombres, on a $r\geqslant0$ et donc $r\in\left\{3,\sqrt{71}\right\}$. Puisque $a$ est un entier, il ne reste plus que $r=3$ et donc $a=2$, $b=5$, $c=8$, $d=11$ et $e=14$. Réciproquement, ces cinq nombres sont cinq entiers qui sont cinq termes consécutifs d'une suite arithmétique de raison $3$. Leur somme est égale à $40$ et leur produit à $12320$.
$a=2$, $b=5$, $c=8$, $d=11$ et $e=14$.
Remarque. La notation $1+2+\ldots+10$ est claire. Elle signifie $1+2+3+4+5+6+7+8+9+10$. Mais la
notation $1+2+\ldots+n$ n'est pas claire pour les premières valeurs de $n$ en particulier quand $n=3$ ou $n=2$ ou $n=1$.
$1+2+\ldots+n$ est la somme des $n$ premiers entiers à partir de $1$. Donc quand $n=3$, cette somme est la somme
des trois premiers entiers à partir de $1$, somme qui commence à $1$ et finit à $3$ c'est-à-dire $1+2+3$, quand $n=2$,
cette somme est la somme des deux premiers entiers à partir de $1$ qui commence à $1$ finit à $2$ c'est-à-dire $1+2$ et
quand $n=1$, la « somme » ne comporte qu'un seul terme et est donc égale à $1$.
Une meilleure notation pour désigner la somme des $n$ premiers entiers est $\displaystyle\sum_{k=1}^{n}k$. Cette notation est plus abstraite mais est sans ambiguïté quand $n=3$ ou $n=2$ ou $n=1$.
On a montré par récurrence que pour tout entier naturel non nul $n$, $1+2+\ldots+n=\dfrac{n(n+1)}{2}$.
Classiquement, un triangle est une moitié de rectangle :
Le nombre total de points du rectangle est $n(n+1)$ et donc le nombre de points du triangle est $\dfrac{n(n+1)}{2}$.
On obtient ainsi
\begin{align*} 2S_n&=S_n+S_n=(1+2+...+n)+(n+...+2+1)=(1+n)+(2+n-1)+(3+n-2)+\ldots+(n+1)\\ & =\underbrace{(n+1)+(n+1)+...+(n+1)}_{n\;\text{termes}}=n(n+1) \end{align*}et donc encore une fois $S_n=\dfrac{n(n+1)}{2}$.
Commentaire 1. Puisque les nombres $\dfrac{n(n+1)}{2}$, $n\in\mathbb{N}^*$, sont les nombres de points à l'intérieur d'un triangle, ces nombres s'appellent nombres triangulaires (de même que les nombres $n^2$, $n\in\mathbb{N}^*$, s'appellent les nombres carrés).
Commentaire 2. La démonstration 3 est en fait la même démonstration que la démonstration 2. Vous pouvez visualiser sur le dessin de la démonstration 2 le fait que les sommes $1+n$, $2+(n-1)$, $3+(n-2)$, … soient toutes égales à $n+1$.
Par exemple, entre les entiers $17$ et $43$, ($17$ et $43$ compris), il y a $43-17+1=27$ entiers.
On calcule $2(u_p+\ldots+u_n)=(u_p+\ldots+u_n)+(u_n+\ldots+u_p)$. Pour tout entier $k$ tel que $0\leqslant k\leqslant n-p$,
Ainsi, toutes les sommes $u_p+u_n$, $u_{p+1}+u_{n-1}$, … , $u_n+u_p$ sont égales $u_p+u_n=\text{premier terme+dernier terme}$.
$$\begin{array}{ccccccccccccc} u_p&+&u_{p+1}&+&...&+&u_{p+k}&+&...&+&u_{n-1}&+&u_n\\ u_n&+&u_{n-1}&+&...&+&u_{n-k}&+&...&+&u_{p+1}&+&u_p\\ \hline (u_p+u_n)&+&(u_p+u_n)&+&...&+&(u_p+u_n)&+&...&+&(u_p+u_n)&+&(u_p+u_n) \end{array}$$On obtient donc $2(u_p+\ldots+u_n)=(\text{premier terme+dernier terme})\times(\text{nombre de termes})$ ce qui démontre le résultat.
Solution.
Remarque. Le nombre $q$ qui apparaît dans la définition précédente ne dépend pas de $n$ ou encore $q$ est constant quand $n$ varie.
Commentaire. A partir de cette définition, on voit qu'une partie du cours sur les suites géométriques sera obtenu à partir du cours sur les suites arithmétiques en remplaçant mécaniquement le symbole $+$ par le symbole $\times$. Dès la définition suivante, les choses s'avèrent plus compliquées que prévues. La différence $u_{n+1}-u_n$ utile pour caractériser les suites arithmétiques va se transformer en le quotient $\dfrac{u_{n+1}}{u_n}$ dans le cours sur les suites géométriques et il n'est pas question que le terme $u_n$ soit égal à $0$.
Il n'existe que deux possibilités pour que l'un des termes de la suite géométrique $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ soit nul. La première possibilité est que $u_0=0$. Dans ce cas, tous les termes de la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ sont nuls. La deuxième possibilité est que $q=0$. Dans ce cas, tous les termes de la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ sont nuls à partir du rang $1$. Si $u_0\neq0$ et $q\neq0$, il est clair par récurrence que tous les termes de la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ sont non nuls.
La suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ est géométrique si et seulement si la suite $\left(\dfrac{u_{n+1}}{u_n}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est constante.
Commentaire. La valeur de cette constante est alors la raison de la suite géométrique $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$. On note que la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ est n'est pas géométrique si et seulement si la suite $\left(\dfrac{u_{n+1}}{u_n}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante.
Montrer que la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ est géométrique. Préciser sa raison et son premier terme.
Solution. Soit $n$ un entier naturel naturel. $u_n\neq0$ puis
\begin{align*} \dfrac{u_{n+1}}{u_n}&=\dfrac{3\times2^{n+1}}{3\times2^n}=\dfrac{2^{n+1}}{2^n}=2^{n+1-n}\\ &=2. \end{align*}Ainsi, pour tout entier naturel $n$, $\dfrac{u_{n+1}}{u_n}=2$. On en déduit que la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est une suite géométrique de raison $2$. Son premier terme est $u_0=3$.
Montrer que la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas géométrique.
Solution. $u_0=6$, $u_1=2$ et $u_2=4$ puis $\dfrac{u_1}{u_0}=\dfrac{2}{6}=\dfrac{1}{3}$ et $\dfrac{u_2}{u_1}=\dfrac{4}{2}=2$. En particulier,
Ainsi, la suite $\left(\dfrac{u_{n+1}}{u_{n}}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante et donc la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas géométrique.
Commentaire. La suite $\left(\dfrac{u_{n+1}}{u_{n}}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est constante si et seulement si pour tout
entier naturel $n$, $\dfrac{u_{n+2}}{u_{n+1}}=\dfrac{u_{n+1}}{u_n}$.
Donc, la suite $\left(\dfrac{u_{n+1}}{u_{n}}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante si et seulement si il existe au moins un entier
naturel $n$ tel que $\dfrac{u_{n+2}}{u_{n+1}}\neq\dfrac{u_{n+1}}{u_n}$. Dans l'exercice précédent, pour montrer que la suite
$\left(\dfrac{u_{n+1}}{u_{n}}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ n'est pas constante, nous avons fourni explicitement un rang $n$ tel que
$\dfrac{u_{n+2}}{u_{n+1}}\neq\dfrac{u_{n+1}}{u_n}$, à savoir $n=0$.
On a montré par récurrence que pour tout entier naturel $n$, $u_n=u_0\times q^n$.
puis $u_n=u_p\times q^{n-p}$.
Remarque 1. Dans le théorème 6, on a supposé $q\neq0$. Ce n'est pas uniquement pour pouvoir écrire $\dfrac{1}{q}$. C'est aussi à cause de la notation $q^n$ qui n'a aucun sens quand $q=0$ et $n=0$ ($0^0$ ne veut rien dire).
Remarque 2. Dans le théorème précédent, l'ordre dans lequel sont les entiers $n$ et $p$ n'est pas précisé et on a tout à fait le droit d'appliquer la formule du 2) quand $p>n$ (et $q\neq0$). Par exemple, on a $u_9=u_6\times q^{9-6}=u_6\times q^3$ mais on a aussi $u_7=u_{11}\times q^{7-11}=\dfrac{u_{11}}{q^4}$.
Pour tout entier naturel $n$, on pose
Solution.
Ainsi, pour tout entier naturel $n$, $v_{n+1}=3v_n$. On en déduit que la suite $\left(v_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est géométrique de raison $3$.
Son premier terme est
Pour tout entier naturel $n$, $u_n=-3^{n+1}+2$.
Solution.
et
Par hypothèse de récurrence, $1< u_n< 3$. Par suite, $u_n-1 > 0$ et $4-u_n>0$ puis $\dfrac{u_n-1}{4-u_n}>0$. Ceci fournit $u_{n+1}-1>0$ ou encore $u_{n+1}>1$.
De même, $u_n-3< 0$ et $4-u_n>0$ puis $\dfrac{3(u_n-3)}{4-u_n}< 0$. Ceci fournit $u_{n+1}-3< 0$ ou encore $u_{n+1}<3$.
On a montré par récurrence que pour tout entier naturel $n$, $u_n$ existe et $1< u_n< 3$.
Soit $n$ un entier naturel.
\begin{align*} v_{n+1}&=\dfrac{u_{n+1}-1}{u_{n+1}-3}=\dfrac{\dfrac{3}{4-u_n}-1}{\dfrac{3}{4-u_n}-3}=\dfrac{\dfrac{3-(4-u_n)}{4-u_n}}{\dfrac{3-3(4-u_n)}{4-u_n}}=\dfrac{\dfrac{3-4+u_n}{4-u_n}}{\dfrac{3(1-4+u_n)}{4-u_n}}=\dfrac{\dfrac{u_n-1}{4-u_n}}{\dfrac{3(u_n-3)}{4-u_n}}\\ &=\dfrac{u_n-1}{4-u_n}\times \dfrac{4-u_n}{3(u_n-3)}=\dfrac{u_n-1}{3(u_n-3)}=\dfrac{1}{3}\times\dfrac{u_n-1}{u_n-3}\\ &=\dfrac{1}{3}\times v_n. \end{align*}Ainsi, pour tout entier naturel $n$, $v_{n+1}=\dfrac{1}{3}\times v_n$. On en déduit que la suite $\left(v_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$
est géométrique de raison $\dfrac{1}{3}$.
Son premier terme est
D'après la question précédente, $v_n=-\dfrac{1}{3^n}$. En particulier, $v_n\neq1$ ou encore $1-v_n\neq0$ puis
\begin{align*} u_n(1-v_n)&=1-3v_n\Rightarrow u_n=\dfrac{1-3v_n}{1-v_n}\Rightarrow u_n=\dfrac{1+\dfrac{3}{3^n}}{1+\dfrac{1}{3^n}}\Rightarrow u_n=\dfrac{1+\dfrac{1}{3^{n-1}}}{1+\dfrac{1}{3^n}}\Rightarrow u_n=\dfrac{\dfrac{3^{n-1}+1}{3^{n-1}}}{\dfrac{3^n+1}{3^n}}\\ &\Rightarrow u_n=\dfrac{3^{n-1}+1}{3^{n-1}}\times\dfrac{3^n}{3^n+1}\Rightarrow u_n=\dfrac{3^n}{3^{n-1}}\times\dfrac{3^{n-1}+1}{3^n+1}\Rightarrow u_n=3\times\dfrac{3^{n-1}+1}{3^n+1}\Rightarrow u_n=\dfrac{3^{n}+3}{3^n+1}. \end{align*}Pour tout entier naturel $n$, $u_n=\dfrac{3^{n}+3}{3^n+1}$.
Commentaire. Dans la question 2) a), nous avons calculé $v_{n+1}$ et nous sommes parvenu à $\dfrac{1}{3}\times v_n$. C'est bien meilleur que d'avoir calculé le rapport $\dfrac{v_{n+1}}{v_n}$ qui obligeait à écrire des superpositions de fractions pour rien : $\dfrac{v_{n+1}}{v_n}=\dfrac{\dfrac{u_{n+1}-1}{u_{n+1}-3}}{\dfrac{u_n-1}{u_n-3}}$ et qui accessoirement nous obligeait à vérifier d'abord que $v_n\neq0$.
De plus, puisque la suite $(u_n)_{n\in\mathbb{N}}$ ne s'annule pas, les nombres $a$ et $q$ sont non nuls.
Réciproquement, soient $a$ et $q$ deux réels non nuls puis $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ la suite définie par :
Montrons que la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est géométrique. Soit $n$ un entier naturel.
Ainsi, la suite $\left(\dfrac{u_{n+1}}{u_n}\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est constante et donc la suite $\left(u_n\right)_{n\in\mathbb{N}}$ est géométrique.
Solution. Notons $q$ la raison de la suite géométrique.
On sait que $a\times b\times c=729$ ou encore $(a\times c)\times b=729$. Comme $a\times c=b^2$ , on obtient $b^2\times b=729$ ou encore $b^3=729$ ou enfin $b=9$.
La somme $a+b+c$ est encore égale à $\dfrac{b}{q}+b+bq$ ou encore $9\left(\dfrac{1}{q}+1+q\right)$. Par suite,
\begin{align*} a+b+c=39&\Leftrightarrow9\left(\dfrac{1}{q}+1+q\right)=39\Leftrightarrow 3\left(q+1+\dfrac{1}{q}\right)=\dfrac{39}{3}\Leftrightarrow3q+3+\dfrac{3}{q}=13\\ &\Leftrightarrow3q^2+3q+3=13q\Leftrightarrow3q^2-10q+3=0. \end{align*}Le discriminant de l'équation $(E)$ : $3x^2-10x+3=0$ est
L'équation $(E)$ admet deux solutions : $x_1=\dfrac{10-8}{2\times3}=\dfrac{2}{6}=\dfrac{1}{3}$ et $x_2=\dfrac{10+8}{2\times3}=\dfrac{18}{6}=3$. Si $q=\dfrac{1}{3}$, on obtient $a=\dfrac{b}{q}=3\times9=27$ et $c=qb=\dfrac{9}{3}=3$ et si $q=3$, on obtient $a=\dfrac{b}{q}=\dfrac{9}{3}=3$ et $c=qb=3\times9=27$. Comme $a$ est le plus petit des trois entiers, on a nécessairement $a=3$, $b=9$ et $c=27$.
Réciproquement, ces trois nombres sont trois entiers qui sont trois termes consécutifs d'une suite géométrique de raison $3$, $a$ étant le plus petit des trois entiers. Leur somme est égale à $39$ et leur produit à $729$.
$a=3$, $b=9$ et $c=27$.
Commentaire. Le résultat du théorème 8 nous suggérait de prendre le nombre $b$ comme référence en écrivant : $a=\dfrac{b}{q}$ et $c=b\times q$ et non pas le nombre $a$ en écrivant : $b=a\times q$ et $c=a\times q^2$.
Commentaire. On a donné deux écritures de la somme quand $q\neq1$. On préfèrera l'écriture $\dfrac{q^{n+1}-1}{q-1}$ quand $q$ est un réel strictement plus grand que $1$ comme $q=2$ ou $q=3,7$.
Solution.
Solution. Soit $n$ un entier naturel. \begin{align*} u_0+u_1+\ldots+u_n&=(-3^0+2)+(-3^1+2)+\ldots+(-3^n+2)=-\left(1+3^1+\ldots+3^n\right)+\underbrace{2+2+\ldots+2}_{n+1\;\text{termes}}\\ &=-\dfrac{3^{n+1}-1}{3-1}+2(n+1)=-\dfrac{1}{2}(3^{n+1}-1)+2n+2\\ &=-\dfrac{1}{2}\times3^{n+1}+2n+\dfrac{5}{2}. \end{align*}