Il semble que pour chaque entier naturel $n$, le graphe de $f_n$ soit au-dessus du graphe de $f_{n+1}$ sur $[0,1]$ et donc que l'aire du domaine $\mathscr{D}_n$ soit plus grande que l'aire du domaine $\mathscr{D}_{n+1}$.
En résumé, il semble que pour tout entier naturel $n$, $I_{n+1}\leqslant I_n$ ou encore, il semble que la suite $(I_n)$ soit décroissante.
Soit $x\in[0,1]$. On a $e^{-nx}\geqslant0$ et $\dfrac{1}{1+x}\geqslant0$. Ensuite, $-x\leqslant0$ et donc $e^{-x}\leqslant1$ puis $1-e^{-x}\geqslant0$. Finalement,
Ainsi, pour tout réel $x$ de $[0,1]$, $\dfrac{e^{-nx}(1-e^{-x})}{1+x}\geqslant0$.
Par positivité de l'intégrale, on en déduit que $\displaystyle\int_{0}^{1}\dfrac{e^{-nx}(1-e^{-x})}{1+x}\;dx\geqslant0$ ou encore que $I_n-I_{n+1}\geqslant0$ ou enfin que $I_{n+1}\leqslant I_n$.
On a montré que pour tout entier naturel $n$, $I_{n+1}\leqslant I_n$ et donc que
la suite $(I_n)$ est décroissante.
En multipliant les deux membres de l'inégalité $\dfrac{1}{1+x}\leqslant1$ par le réel positif $\dfrac{e^{-nx}}{1+x}$, on obtient aussi
Enfin, $\dfrac{e^{-nx}}{(1+x)^2}\geqslant0$ et on a montré que
pour tout $n\in\mbn$ et tout $x\in[0,1]$, $0\leqslant\dfrac{e^{-nx}}{(1+x)^2}\leqslant\dfrac{e^{-nx}}{1+x}\leqslant e^{-nx}$.
Mais pour tout entier naturel non nul $n$,
$$\displaystyle\int_{0}^{1}e^{-nx}\;dx=\left[\dfrac{e^{-nx}}{-n}\right]_0^1=\dfrac{e^{-n}}{-n}-\dfrac{1}{-n}=\dfrac{1-e^{-n}}{n}.$$En résumé, pour tout entier naturel non nul $n$,
$$0\leqslant J_n\leqslant I_n\leqslant\dfrac{1-e^{-n}}{n}.\quad(*)$$On sait que $\displaystyle\lim_{n\rightarrow+\infty}e^{-n}=\displaystyle\lim_{X\rightarrow-\infty}e^{X}=0$ et d'autre part, $\displaystyle\lim_{n\rightarrow+\infty}\dfrac{1}{n}=0$. Par suite, $\displaystyle\lim_{n\rightarrow+\infty}\dfrac{1}{n}(1-e^{-n})=0\times(1-0)=0$.
Les inégalités $(*)$ montrent que pour tout entier naturel non nul $n$, on a $0\leqslant I_n\leqslant\dfrac{1}{n}(1-e^{-n})$. Le théorème des gendarmes permet alors d'affirmer que la suite $(I_n)$ converge et que
$\displaystyle\lim_{n\rightarrow+\infty}I_n=0$.
Les inégalités $(*)$ montrent aussi que pour tout entier naturel non nul $n$, on a $0\leqslant J_n\leqslant I_n$. Le théorème des gendarmes permet alors d'affirmer que la suite $(J_n)$ converge et que
$\displaystyle\lim_{n\rightarrow+\infty}J_n=0$.
Ainsi, $-nI_n-J_n=\dfrac{e^{-n}}{2}-1$ ou encore $I_n=\dfrac{1}{n}\left(1-\dfrac{e^{-n}}{2}-J_n\right)$. On a montré que
pour tout entier naturel non nul $n$, $I_n=\dfrac{1}{n}\left(1-\dfrac{e^{-n}}{2}-J_n\right)$.
$\dlim{n}{+\infty}nI_n=1$.